Une étude du KOF, le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ, révèle un recul de l’innovation radicale au sein des entreprises suisses. Pourtant, celles qui misent sur l’IT ont davantage de chances de lancer de nouveaux produits et de maintenir leur position concurrentielle.
Recul de la R&D
Selon l’étude, de moins en moins d’entreprises suisses mènent des activités de recherche et développement (R&D). En 2022, seules 15,4 % des entreprises déclaraient des activités de R&D, contre 17,4 % en 2020. Toutefois, les dépenses de R&D en proportion du chiffre d’affaires augmentent progressivement.
Parallèlement, l’innovation produit est également en déclin. En 2022, seulement 24,3 % des entreprises ont lancé de nouveaux produits, contre 31,9 % dix ans auparavant. Si de nombreuses entreprises continuent à innover pour leurs besoins internes, elles sont moins nombreuses à commercialiser des produits véritablement inédits — signe d’un recul de l’innovation radicale.
Lien entre investissement IT et innovation
L’étude s’est également penchée sur les investissements IT, en forte baisse après les années 1990, mais relativement stables depuis 2016. Le KOF note peu de différences entre les grandes et petites entreprises en la matière.
Fait essentiel : l’étude établit un lien clair entre investissement IT et innovation produit. Les entreprises qui investissent dans l’IT et la transformation digitale (adoption de nouvelles technologies, automatisation des processus, valorisation des données) sont plus enclines à développer de nouvelles offres plutôt qu’à se contenter de réduire leurs coûts.
À l’inverse, les entreprises qui sous-investissent dans l’IT et privilégient les améliorations progressives au détriment de l’innovation de rupture risquent de perdre leur avantage concurrentiel.
Il est donc évident que l’investissement dans l’IT et les avancées technologiques constitue l’avenir de l’innovation pour les entreprises suisses.